Angèle Massena
Hello tout le monde !
Moi c’est Angèle, juriste spécialisée en droit des étrangers et droit d’asile, et fondatrice de We Open Door, une structure qui aide les personnes étrangères à… devinez quoi ? Oui, à ouvrir les bonnes portes. Je suis basée en région parisienne, là où le droit croise le béton, le métro et quelques cafés _(bon ok, parfois des verres)_ en terrasse. Mon quotidien ? Tenter de rendre le droit un peu moins flou, un peu moins froid, et surtout beaucoup plus humain. J’ai beaucoup voyagé, toujours avec cette soif de comprendre l’autre. Mais c’est en Lituanie que mon regard a vraiment changé. J’y ai travaillé dans un camp de réfugiés. Une expérience brutale, bouleversante, nécessaire. Là-bas, j’ai compris ce que ça voulait dire de n’avoir que sa voix, son histoire, et parfois même pas de quoi se faire entendre. C’est là que j’ai trouvé ma boussole : défendre celles et ceux qu’on n’écoute que trop tard, ou qu’on croise sans voir, à la gare ou ailleurs. J’ai aussi travaillé en Suisse. Ambiance plus calme, très ponctuelle _(même les horloges suisses ont l’air stressées)_ . J’y ai appris un autre système juridique, une autre manière de faire du droit, et j’en ai profité pour m’embarquer dans un petit van trip parce que, oui, juriste ou pas, j’ai besoin d’air, de routes et de liberté. Si vous êtes encore en train de lire, c’est soit que vous êtes bien curieux _(se)_ , soit que vous n’avez pas encore " _scrollé_ " comme sur un reel Insta. Alors allons-y franchement : mon objectif, c’est de rendre le droit accessible à tous. Pas en mode cours magistral incompréhensible, mais avec des mots simples, des exemples concrets, et surtout de la solidarité. Je me vois un peu comme une Robin des bois du droit, version Code civil. Je prends à la complexité administrative pour redonner à celles et ceux qui n’ont pas les bons codes, ni les bons contacts, mais qui ont tout autant leur place ici. Utopiste ? Peut-être. Mais quand on voit quelqu’un arriver en France avec à peine 5 euros, et construire une vie digne, heureuse, libre… on se dit que croire, c’est déjà agir.
Je n’ai pas hérité d’un réseau ou d’un nom. Mes grands-pères ont combattu aux côtés de la France. Mes ancêtres sont passés par la Birmanie, le Vietnam, le sud de l'Inde… pour arriver ici. Et moi, je suis la première génération née en France. Rien ne s’est fait tout seul. Il faut bosser, avoir un mental d’acier, parfois un peu de chance, et souvent les bonnes rencontres. C’est ce que j’essaie d’être pour les autres : une de ces bonnes rencontres. Je suis attachée à la justice sociale, mais aussi aux petits plaisirs simples : une playlist partagée entre ami·es, un bon plat bien épicé après une journée de lutte, un regard échangé dans le métro, une conversation spontanée dans la rue. Je crois au pouvoir du lien. À celui de la voix. Et à l’idée qu’on peut changer les choses, un dossier à la fois, un sourire à la fois.
Aujourd’hui, je continue à faire grandir We Open Door. J’accompagne, je forme, je vulgarise. Et surtout, je donne une partie de mon temps en pro-bono, dédiée aux personnes réfugiées _(faut bien que je mange aussi, hein !)_ parce que je veux que d’autres personnes comme moi s’engagent à leur tour. Qu’on crée un vrai mouvement, où la paperasse ne sera plus un mur, mais une passerelle.
La Passerelle Inde - France est riche, vivante, pleine de ressources On a tous une histoire à raconter, une voix à faire entendre. Connectons-nous. Soutenons-nous. Partageons ces parcours qui, mis bout à bout, dessinent bien plus qu’une simple intégration : ils dessinent un avenir commun… avec un peu de galères, beaucoup de courage, et toujours un fond de riz qui ne colle _(presque)_ jamais !